12, Levier
"Le lieu donne le récit".
Peter Handke
Et aujourd’hui
pluie fine, enfin.
Ce qui redonne
désir de dessin.
Un peu désolée
d’avoir du mal à lire le gros opus d’un ami. Attendre le bon moment ?
Le besoin d’air,
le besoin du plein air, dehors, plus vif que jamais.
Je lis des livres de plein air, ceux de P.H. par exemple.
J’aurais aimé,
ici, avoir une chambre au milieu des chênes liège, dormir à la belle étoile.
Sans les murs. Une fenêtre ne suffisant pas à les faire disparaître.
On comprendra la
nécessité du mot du jour.
Je me répète ce
titre de Naipaul qui m’accompagne souvent, L’énigme
de l’arrivée, pour comprendre aussi celle du départ et de sa nécessité.
Nous allons quitter une île pour en retrouver une autre, familière, notre
maison. Et traverser au passage des villes et un pays étranger.
Le voyage
serait-il un levier pour soulever nos pesanteurs, la mienne en
particulier ?
Je soulève ce qui
peut l’être, un dessin, une carte et parfois un livre.
Et mon corps hors
de l’ennui du monde.
Heureuse de me
soulever au-dessus du sable où je me tenais assise ce soir, regardant la mer
s’emballer toute seule.
Le choix est
fait.
21 octobre
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