il pleut dans les tranchées la boue passe
entre les orteils on a froid dit une voix
c’est l’été Trieste Monfalcone il pleut
la guerre orne le paysage de corps morts
des mots comme Carso me reviennent
et j’entends la voix de julien me répéter
tu aimeras cette ville tu l’as vue en rêve
tant de fois
entre deux étés deux maisons deux vies
d’autres guerres ont lieu ça se poursuit
entre les mots/ici/sur le plateau du Karst