dimanche 8 mai 2016

Milagres de domingo!


Il existe en Espagne une ville qui s'appelle Miracle.
A commencé Bosseigne.
Et il y a chez nous dans ce jardin, dans ce matin, autant de miracles que nous voulons.
Ai-je répondu.

Le café colombien m'avait mise de bonne humeur.
Et surtout la visite d'une cane et de ses canetons.
Plus un cadeau de Bosseigne.
Et un livre acheté lors d'une lecture.




Trois miracles.
Trois, c'est le nombre voulu?
Trois, c'est bien.
Superstition ou religion?
Ni l'une ni l'autre, un bon conte.

Tsvetaeva, ai-je repris, sa relecture du conte de Maroussia, un des contes traditionnels recueillis par Atanassiev. Ou plutôt sa réécriture en français. Cette femme, une énergie nucléaire, comme me l'a dit hier une amie libraire, tellement énergique qu'elle m'épuise, a-t-elle ajouté.
Et toi, a questionné Bosseigne, elle t'épuise?
Non, au contraire, elle me rend joyeuse. Et me redonne espoir.
Malgré sa vie chaotique, douloureuse, sa mort?
Quand je lis le Gars, je suis enthousiasmée par la richesse de la langue française et la connaissance qu'en avait Tsvetaeva. Elle a mis beaucoup de temps pour l'écrire, le traduire en fait.
Toujours au centre, la langue, hein?
Toujours!

Et les miracles. Milagro en espagnol comme en portugais.
Comme si, mon cher Bosseigne, nous avions devant nous l'éternité.
Quand tu traduis, le temps s'interrompt. Jusqu'à ce que la traduction soit finie.
Elle a mis beaucoup de temps, demande mon parent.
Un an, je crois; le temps d'une naissance. Ecoute: Oh Maroussia/Jambe leste,/Jarret ferme, /Talon vif!/Est-ce le sol,/Est-ce le pied,/Est-ce le coeur qui t'a manqué?
Pas vraiment un miracle.
Tout est miracle aujourd'hui, ai-je rectifié.
Et que j'ai le dernier mot en est un!

Et cette fois c'est moi qui ai ri la première.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire