mardi 18 août 2015

Chien noir/chien blond

Et là, enfin revenue au calme d'un fauteuil, là, tombant d'un livre où sans doute elle avait été utilisée comme marque-page, une photo du chien noir que nous avions tant aimée.
Et devant ce regard que je reconnaissais, je suis restée interdite.
Ce regard, je le connaissais, l'avais connu et aimé. Un regard d'amitié. Et les poils blancs autour du museau me disaient que Vadim n'était plus si jeune. La photo était datée de quelques jours avant sa mort.

Et le chien blond est entré à ce moment-là dans la véranda. A planté son doux regard dans le mien. A vaguement frémi. Puis est ressorti dans le jardin.

Et.


C'est la seule conjonction à laquelle Deleuze donne toute son importance.
Il faudra que j'en reparle avec Bosseigne, me suis-je dit.
Il y avait du linge à étendre.
Un repas à préparer.
Deux chiens à garder en mémoire.

Et un nouveau fauteuil.
A voyager. A rêver.
En avoir un et.

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