Ce matin,
fenêtre.
Un homme est
passé devant la maison, sur la route marchant à vive allure. Je l’ai juste
aperçu.
Il ignorait que
je le regardais disparaissant aussi vite qu’il était arrivé, entre la haie et
l’escalier.
Apparition,
disparition.
Je l’ai vu au
vol, levant le nez de l’écran où un visage vivant me regardait en souriant.
Le bourdon
emprisonné entre la moustiquaire et la fenêtre a dû mourir, lui aussi.
Cette place
devant la fenêtre, je ne sais pas encore combien de temps je vais m’y tenir.
Bientôt, l’automne venant à grands pas, surtout la nuit, il ne sera plus
nécessaire de garder la moustiquaire fermée.
Bizarrement,
j’ai porté une main à mon cou. Hier, un homme est entré dans un récit, un
homme-loup, noir hirsute. Il avait autour du cou une trace rouge.
La spirale de
l’escalier en béton grimpe comme tous les matins à l’assaut du ciel.
Nous n’irons pas
à Trieste cette année.
Dans le récit,
l’homme devient un loup et échappe.
À quoi, on n’en
sait rien.
C’est lui qui
m’avait parlé de Trieste.
27 septembre
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