mardi 30 avril 2019

Soir et matin en lisière de forêt



L'idée que celui qui écrit doit (se doit?)
d'être pauvre, dépouillé,
sans,
me paraît ce matin à la fois juste et partisane.
Marseille revient en force.
Un petit bout de poème d'Antonin Artaud remâché, "si peu de choses/le petit roulement de la vie".
Et les pages lues de Jacques Réda sur l'empêchement de partir et de rester.
Et puis la maladresse.
Mal à sa place.
Je l'expérimente au quotidien, tachant, brûlant, renversant.
Là où les autres ont à mes yeux le geste exact, les miens sont emportés, brouillons, en un mot maladroits.
Même chose avec l'écriture?
Pauvre et maladroit font un être humain.
En mesure de combattre ce qu'il est avec ce qu'il a?
Sillons sans terre.

Juste un peu de langue.
 

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