dimanche 7 avril 2019

Aller de prêle à fougère, en suivant Denise Le Dantec

L'invention d'un nouveau travail, aller à prêle et à fougère, ouvre une perspective dans la haie printanière.
S'agit-il d'un rythme neuf à trouver?
D'une manière d'écrire en jardinant?
Ou de jardiner plus lentement, errant d'un bouquet de prêle à la vieille fougère qui pousse au bas du mur nord, dans une vieille souche ramenée de dieu sait où?

Je me demande comment Denise connaît l'existence des prêles et de la fougère qui vivent ici, dans ce jardin. Je ne crois pas les avoir évoquées devant elle.
Bien sûr, il y a aussi pommiers et abricotiers, fraises et haricots et que sais-je encore.
Les oliviers, le ciste. La bourrache.
Nous en avons parlé souvent mais là, arrêt sur place.
C'est le mouvement annoncé par le poème et l'expression qui ont raison de moi.
Je me rends.


Je vais tenter le voyage, aller de prêle à fougère, du petit jardin clos au poulailler, puis au mur nord, là où on étend les draps.


L'orage est annoncé pour bientôt.
On a prolongé la calade autour du bassin des poissons rouges.
Petits travaux de peu qui réjouissent beaucoup.
Il y a des réparations à faire.
Que je ne sais pas faire, seulement y aider en les regardant se faire.




Hier j'ai écouté un poète, écouté de la musique (Satie, Debussy, Berio), rêvé d'acheter une gravure.
Hier.

Aujourd'hui je me suis baladée avec un livre et des poissons.
Je n'ai pas oublié de nourrir les poules avec pain et orge.

Nous allons manger dedans, la pluie menace.
Mais avant, il me faut aller de prêle à fougère.




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