Si je double le nombre de carrés
ou plutôt si chacun des carrés est bissé comme le 83 j’en ai encore 34 à écrire
l’inquiétude comme l’orage s’éloigne ce matin la pluie renoue avec le jardin
mon humeur rejoint sa verticalité tandis que je cherche des raisons de
prolonger cet exercice de funambule la maison a pris la forme d’un carré de
silence tout est retenu le regard est captif du léger tremblement des feuilles
de l’althéa provoqué par la pluie à défaut des oiseaux qui battent en retraite
le verdier caché ne chantera pas rien ne bouge à part le défilement vertical de
l’eau je chuchote en face de l’écran gagnée par le suspens pourtant le
mouvement est au programme j.m.g. ouvre le chemin des cabanes s’efface un peu
pour me faire place tout entre temps est devenu vert si vert que le paysage est
méconnaissable comme on dit d’un visage changé alors je reprends courage l’auto
et moi nous filons retrouver la jeunesse qui nous attend au bout de ce carré et
la nuit aussi celle qu’on espère atteindre les yeux grands ouverts mais d’abord
faut traverser beaucoup de visages en ruine et de maisons très laides peu de
cabanes en ces endroits around
périphériques surpopulés auxquels toujours préférer le désert mais y aller de
sa petite vitesse vers l’aimée pour caresser sa voix boire avec elle un peu des
oiseaux que nous aimons en italien et en anglais manger aussi entendre la belle
raconter t.m. donner son avis sur elle seulement 400 photos c’est trop peu lit
m.a. et découvre que je l’aime aussi je la vois caresser les tissus dont sa
main s’enchante et au parc de la ville trouver livre à donner moby dick en
anglais à couverture rouge vraiment je peux le prendre vivement le glisser dans
mon sac devenu le sien vert et carré
(8 mai)
jmgleize, tmodotti, matwood
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