mercredi 10 juillet 2013

Et Bosseigne sous l'aiguille sourit!

Bien sûr, ai-je souvent pensé, il y a les mots. Ceux de Bosseigne. Les miens. Ceux des poètes comme Ercolani ou Favre.
Mais ils ne nous suffisent jamais.
Ou plutôt l'usage que nous en faisons ensuite.
Ne nous suffit pas.
Toujours à tenter autre usage.
Par maladresse ou désir.
A cause de notre insuffisante mémoire.
Nous pourrions nous nourrir de leurs mots.
Mais non.

Toujours à chercher midi à quatorze heures.
Favre à Ercolani, Azam à Sacré.
Sacré nom.
Et à poursuivre les fantômes. Mots et noms mêlés.
A sebalder plus haut que son derrière.
A joycer sur les lignes.
Puis arrêt brutal.
Chut!

Et là, papier d'emballage indien.
Sans Bosseigne, retrouver Bosseigne, son visage.
Lui, donc.
Dans le silence de la brodeuse, les mots de l'ami.
Mon parent. Celui à qui ma mère a légué son fauteuil.
Que ce matin avec application sur ce bout de papier chiffonné je brodais.
C. m'avait offert de la cannelle et du poivre emballés dedans.
Et voilà.
Voilà un visage.
Celui de.
Bosseigne.
Voilà!

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