samedi 5 octobre 2019

Animaux de jeunesse




Ce matin, je lis dingo, je lis chien, je lis lointain.
Une question est posée aux australiens : canis familiaris ou canis dingo, cette dernière appellation en ferait une espèce autochtone à protéger.
La réponse importe pour la survie de l’animal .
Encore une fois c’est la question qui nous intéresse. En tant que travailleurs de la langue, travailleuses aussi. Chez ma mère à Marseille, la travailleuse était un petit meuble en bois dans lequel elle rangeait la couture. Aujourd’hui, certains achètent ça à prix d’or telle une antiquité originale. J’ai conservé la travailleuse maternelle , remplie à ras bords de fils de toutes les couleurs.
Mais revenons au mot, si ce n’est à l’animal de jeunesse que fut pour moi et d’autres jeunes lecteurs, le dingo. Un adjectif à ne pas être affublé. Mais aussi le fou du Journal de Mickey que mon père m’apportait quand il me gardait.
Qui dit encore dans les cours de récréation : tu es dingo ! Dingue, je ne sais pas, mais à mon avis ni l’un ni l’autre. De dingue à dingo, un pas vite franchi pour nous faire croire que ce chien est fou et qu’il faut le détruire. En tout cas c’est ce qui prévaut en Australie où le dingo (dit le journal que je lis) doit être classé comme canis familiaris et de ce fait peut être tué comme n’importe quel chien errant de 15 kilos, affamé et dangereux pour les troupeaux.
Dans les animaux de jeunesse, je conserve le dingo et le tatou en l’honneur duquel je me suis fait tatouer sur l’épaule une lettre de l’alphabet, elle aussi menacée d’extinction. La langue, comme l’animal de jeunesse, surgit à l’improviste et nous entraîne à sa suite en de drôles de dérive. Dans quel livre ai-je lu le mot dingo ? Jules Verne ?
Le matin s’arrête ici après avoir bien rataponné et la journée commence avec poules et jardins.

6 octobre

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