Ce matin, je
lis dingo, je lis chien, je lis lointain.
Une question
est posée aux australiens : canis
familiaris ou canis dingo, cette
dernière appellation en ferait une espèce autochtone à protéger.
La réponse
importe pour la survie de l’animal .
Encore une fois
c’est la question qui nous intéresse. En tant que travailleurs de la langue,
travailleuses aussi. Chez ma mère à Marseille, la travailleuse était un petit
meuble en bois dans lequel elle rangeait la couture. Aujourd’hui, certains
achètent ça à prix d’or telle une antiquité originale. J’ai conservé la
travailleuse maternelle , remplie à ras bords de fils de toutes les couleurs.
Mais revenons
au mot, si ce n’est à l’animal de jeunesse que fut pour moi et d’autres jeunes
lecteurs, le dingo. Un adjectif à ne pas être affublé. Mais aussi le fou du
Journal de Mickey que mon père m’apportait quand il me gardait.
Qui dit encore
dans les cours de récréation : tu es dingo ! Dingue, je ne sais pas,
mais à mon avis ni l’un ni l’autre. De dingue à dingo, un pas vite franchi pour
nous faire croire que ce chien est fou et qu’il faut le détruire. En tout cas
c’est ce qui prévaut en Australie où le dingo (dit le journal que je lis) doit
être classé comme canis familiaris et
de ce fait peut être tué comme n’importe quel chien errant de 15 kilos, affamé
et dangereux pour les troupeaux.
Dans les
animaux de jeunesse, je conserve le dingo et le tatou en l’honneur duquel je me
suis fait tatouer sur l’épaule une lettre de l’alphabet, elle aussi menacée d’extinction.
La langue, comme l’animal de jeunesse, surgit à l’improviste et nous entraîne à
sa suite en de drôles de dérive. Dans quel livre ai-je lu le mot dingo ?
Jules Verne ?
Le matin s’arrête
ici après avoir bien rataponné et la journée commence avec poules et jardins.
6 octobre
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