lundi 8 juillet 2019

Le sac du festival


On a tous un sac.
Certains le portent sur leurs épaules, d’autres le tirent derrière eux, d’autres encore le poussent devant. Tous en ont un. Parfois lourd à pleurer, parfois tel l’oiseau, au-dessus de la tête, presque envolé. Parfois tordant l’épaule et brisant les muscles du cou.
Pourquoi un sac ? Pourquoi sont-ils tous différents ?
C’est ce qu’il arrive de penser quand on traverse une foule, lors d’un festival.
Chaque sac est rempli de mots en nombre fini.
Mon fils par exemple a un sac nommé oiseau. Ainsi il se déplace avec légèreté. Tout le monde n’a pas cette chance. Ce sac est invisible, me direz-vous et n’est pas réel.
Réel ou pas, son poids se fait sentir. 
J’ai lu ce matin sur un panneau et dans un programme de ce même festival : écritures du réel.
Alors je réalise une notule. Pour dire quoi ?
Juste ce mot sac qui me renverse et devient cas.
Ou pillage, saccage, carnage.



K, la lettre, ou un cas désespéré. L’écriture est un cas désespéré, K. en savait quelque chose.
Le silence est la voix de l’absence. Réelle.
8 juillet


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