Carré des lavoirs
Carré où je glisse mes
pas mes pieds dans l’herbe a beaucoup
poussé l’altitude est de 1000 mètres on respire un air gris ce soir et froid
l’histoire est partout jusque sur le manteau étroit de la cheminée d’angle un
dessin dans un ovale incisé on voit loin des deux côtés de la maison blottie au
creux pour se protéger de neige et froidure le mur arrondi parle des troupeaux
d’autrefois et la pièce solitaire s’appelle chambre du berger il manque une
table devant la fenêtre aux vitres salies un grand cerisier mort a servi de
bougies d’anniversaire dormir manger écrire dans un lieu rempli à ras bords
d’un monde ancien quelle aventure vais-je écrire un carré comment tiendra-t-il
debout face au vent qui peut se déchaîner et chasser tout désir de poursuivre
ce qui a été commencé il y a des
dizaines d’années par j.g. et ses compagnons j’ai passé commande d’une
couverture à carrés de couleur pour une enfant avenir bu du café avec o.s.
toute la mer tirée d’un coup sur la table remplissant de bleu la petite maison
où il habite en face d’un rocher avec l’initiale de quelques mots géranium
gravité griserie geai grive groseille tout de suite sautillant invisible la
huppe besoin d’avoir chaud de glisser en une enveloppe chaude le travail de
plusieurs mois pour le rendre visible il
existe une source en bas du vieux village un lavoir où les femmes allaient
linge roulé dans des paniers sur des mulets et nous à tenter d’entrevoir leurs
allées et venues une vie réduite à tellement de travaux quotidiens plus rude
qu’écrire un carré
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