jeudi 13 février 2020

Le pain cuit...

Et je n'écris pas.
Ou, un peu.
Trois mots, encore un impair.
Il ne pleut. Comme dit mon ami italien.

Pas besoin d'imper donc.

On a pris un auto stoppeur polonais, la semaine dernière.
Nous allions écouter Jean de  Breyne.
Bien beaux textes. Un poète.
La lecture de poèmes à haute voix interroge celui qui écoute.
Voir Akhmatova ou d'autres.
Seule la voix du poète, même tremblée, silencieuse.
Me reste en mémoire.
Blanche voix de James Sacré par exemple.
Qui ne cherche pas à séduire. Seulement dire.

Jérôme était le nom du voyageur polonais.
Lui allait à Ganagobie.
Nous, à Banon.
On a parlé un peu.
Il aimait la poésie.

J'avais envie de dire en ce moment je vis en Russie.
Mais ç'aurait été source de malentendu.
Idiot de ma part.
Pourtant Tchouvaskaia ne me quitte pas.
Entretiens, la Plongée, tous deux publiés au Bruit du temps.
Les appartements communautaires. À Piter ou Moscou.
Et le long poème d'André Markowitcz.

La Pologne découpée, déchirée, j'irai bientôt,
ai-je eu envie de dire aussi.
Mais dans les limites ouvertes des livres.

Le pain est cuit. Quatre mots.
Le poème s'interrompt.
Le nez coule et les yeux.
On s'en va.







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