samedi 29 février 2020

conte des filles (I)


Nos arbres ont racines en l’air
branches en bas grand branle
bas de tilleuls et magnolias
sur l'adresse biffée des cerisiers
plus tard on écrira rue de l'olivier
à pianoter sur un harmonica
en quoi et où  ira  le courrier
dans la boîte et hop c’est ça
mais à la fin que me veux-tu
je ne sais pas écrire le nom.


colliers et bracelets m’ont
étranglée avant que née
la lignée s’interrompe
le sommeil prend la place
ouvre les yeux vite
dit l’enfant

loin
a passé en deux enjambées
le père
sur ses épaules n’y avait enfant
ni femme ni rien
un seul mot


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