mercredi 22 juillet 2020

le conte des fils à compter sans relâche


Le Petit dit mes yeux je les tiens
ouverts pour voir rentrer au port
(là où je ne suis pas où plus rien)
la nef d’Ulysse et mon père
et il s’endort malgré le vent
qui aère l’encre et dessèche
les cendres dans les collines
Le mollah des fleurs les boit
en compagnie d’un lapin blanc
un thé de marbre à déguster
au saint cimetière des pierres

Où plus rien ne se tient face au
vent celui qui descend de haut
on le prend de biais et on cède
sa place au premier des aèdes
venu

Où est qui saura d’un trait
raviver un monde éteint fini
sans paroles à force de cris
amas criblé pelleté rejeté
au trou creusé dans la roche
par tant de mains et pioches
o lettre ouverte sur la faim
lettres qu’en faire quelle fin
trouverons-nous à nos jeux



Où la rivière devient fleuve
même si se croit toute neuve
fiancée
a le visage plissé plié se tord
débris brisé ronge son corps

rien ne nous arriverait plus ?



Vraiment ça existerait sans moi
demande l’enfant à petite voix
arbres terre herbe vent soleil
lune ventoux et les merveilles
vraiment un monde sans moi
ça pour quoi

 
Dessin SD



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire