dimanche 22 décembre 2019

Giorgio Caproni et catherine Colomb, voyageurs d'écriture


Giorgio Caproni.
Un nom à prononcer à haute voix.
À Gênes, ou dans le jardin.
Quand nous arrivons à Livourne, à la nuit tombée, on aperçoit une jeune mariée courant à son enterrement. On essaie de se souvenir du poème :

« Ma petite âme, dépêche-toi.
Je te prête ma bicyclette,
mais cours. Et ne t’arrête pas
(je t’en prie, sois prudente)
Pour parler avec les gens,
ne cesse pas de pédaler.
 
port de Livourne

En 1952, Caproni a quarante ans et n’a pas de reconnaissance réelle.
Mais Pasolini écrit un article dans lequel il signale l’importance de son œuvre.
Ce n’est qu’en 1975 que l’Italie découvre son œuvre. En 1985, il est traduit en français.

                        GENOVA DI TUTTA LA VITA

Acheté via Cairoli, le livre est sur la table avec Tutte le poesie  et l’Oeuvre poétique.
Gênes absente occupe les pièces de la maison.
De l’étage on aperçoit la lanterne, le castello d’Albertis et l’ascenseur qui mène à Castelletto.
On entend la chanson d’Annina et les appels d’Attilio vers la Comenda.

« Quand je me serai décidé
A partir pour aller au paradis
je prendrai l’ascenseur
de Castelletto, aux heures
nocturnes… »

Bizarrement après avoir lu un message à propos de Catherine Colomb, extrordinaire écrivaine suisse, c’est Caproni et sa mère, Caproni et Gênes, Caproni et Rina qui me tirent par la manche ce matin. Alors je cède. Je me dis que je suis incapable de réciter un seul poème de Caproni, ou alors un tout petit comme celui-là :

Sei donna di marine,
Donna che apre riviere.
L’aria delle mattine
bianca, e la tua aria
di sale- e sono vele
al vento, sono bandiere
spiegate a bordo l’ampie
vesti tue cosi chiare.

Ouvrir les rivières est travail de femme. Catherine est marine et féminine. Au bord d’un lac, cette femme au nom de voyageuse a écrit des romans-poèmes et aujourd’hui il serait temps d’ouvrir pour elle ses livres et de les faire voyager, voiles légères, sur le Rhône jusqu’à la mer.

Catherine Colomb, un autre nom à prononcer à haute voix. Il faudra en dire davantage. Demain ?










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