Giorgio Caproni.
Un nom à
prononcer à haute voix.
À Gênes, ou dans le
jardin.
Quand nous
arrivons à Livourne, à la nuit tombée, on aperçoit une jeune mariée courant à
son enterrement. On essaie de se souvenir du poème :
« Ma petite âme,
dépêche-toi.
Je te prête ma bicyclette,
Je te prête ma bicyclette,
mais cours. Et ne
t’arrête pas
(je t’en prie,
sois prudente)
Pour parler avec
les gens,
ne cesse pas de
pédaler.
En 1952, Caproni
a quarante ans et n’a pas de reconnaissance réelle.
Mais Pasolini
écrit un article dans lequel il signale l’importance de son œuvre.
Ce n’est qu’en
1975 que l’Italie découvre son œuvre. En 1985, il est traduit en français.
GENOVA DI TUTTA LA VITA
Acheté via
Cairoli, le livre est sur la table avec Tutte
le poesie et l’Oeuvre poétique.
Gênes absente
occupe les pièces de la maison.
De l’étage on
aperçoit la lanterne, le castello d’Albertis et l’ascenseur qui mène à Castelletto.
On entend la
chanson d’Annina et les appels d’Attilio vers la Comenda.
« Quand je
me serai décidé
A partir pour aller
au paradis
je prendrai l’ascenseur
de Castelletto,
aux heures
nocturnes… »
Bizarrement après
avoir lu un message à propos de Catherine Colomb, extrordinaire écrivaine
suisse, c’est Caproni et sa mère, Caproni et Gênes, Caproni et Rina qui me
tirent par la manche ce matin. Alors je cède. Je me dis que je suis incapable de réciter
un seul poème de Caproni, ou alors un tout petit comme celui-là :
Sei donna di
marine,
Donna che apre
riviere.
L’aria delle mattine
bianca, e la tua
aria
di sale- e sono
vele
al vento, sono
bandiere
spiegate a bordo
l’ampie
vesti tue cosi
chiare.
Ouvrir les
rivières est travail de femme. Catherine est marine et féminine. Au bord d’un
lac, cette femme au nom de voyageuse a écrit des romans-poèmes et aujourd’hui il
serait temps d’ouvrir pour elle ses livres et de les faire voyager, voiles
légères, sur le Rhône jusqu’à la mer.
Catherine Colomb,
un autre nom à prononcer à haute voix. Il faudra en dire davantage. Demain ?
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