lundi 2 mars 2020

chroniques du vivant (suite)


Chroniques du vivant (suite)



(3)
Coq blanc. Voisinages.
On a retrouvé sa trace. Mort ou pas, il a eu le temps de fréquenter le poulailler des voisins du milieu. Au passage, nous ignorions qu’ils en avaient un. Sont médecins, très occupés. Notre vieille voisine a eu vent de l’aventure qui s’est passée pendant notre absence.
Un moment j’espère pour lui qu’il est vivant au milieu d’autres volailles.
Un moment seulement.
En tout cas, notre coq blanc a été vu vivant.
Mais les voisins médecins ont demandé s’il appartenait à leurs voisins les plus proches qui, eux aussi, ont des poules. Pas de coq, non. Des poules. Et la voisine aux poules a dit : un coq, ça ne sert à rien qu’à faire du bruit et à réveiller les gens.
Heureusement notre coq chamarré est en sécurité ; poulailler clos, trappe rabattue. Demain matin, je pourrai encore l’entendre chanter.
Me demande si le coq blanc a fini en cocotte.
Pas besoin de renard.
Un bon couteau suffit.






(4)
Deux chiens.
De chasse échappées, courant joyeux.
Blanc et marron, la belle toison brillant au soleil.
Je n’ai pas pu m’empêcher de me mettre à courir à mon tour, boitillant, sans grâce particulière, mais pressée tout à coup. Nous les avons vus sur le chemin qui mène au jardin, courant tels des gamins échappés de l’école. Les poules elles aussi étaient de sortie.
Repensé vite aux loups et aux bergers, puis me suis remise à courir de plus belle et toujours aussi maladroitement.
Plus facile d’être du côté du loup.
Surtout si on n’a pas de mouton à garder. Les chiens, eux, ont traversé la route et ont filé dans les vergers.
Nos poules s’étaient réfugiées sous un laurier et en sont sorties en nous voyant arriver.
 Sans doute se sont-elles demandées pourquoi animaux et humains se mettaient tous à courir.
Pour échapper à quelle catastrophe ?






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