mardi 3 mars 2020

Chroniques du vivant (suite)


Piétonne des chemins.
Ainsi ça commence par ces trois mots offerts.
Piétonne des chemins.
Ça se poursuivra. Ça rimera, à tout, à rien, ça ira droit et parfois pas. Sur l'épaule ça zigzaguera; ça irritera à peine la peau. Les mots s'en enchanteront, non seulement les trois, mais les autres.
Je suis celle-là, dirai-je sans forfanterie, celle-là à qui hier on a dit qu'elle marchera encore longtemps.
Au rythme du poème?
Au souffle heurté de qui n'est plus une jeune poète?
Au rythme du pied, du genou, de la rotule, du fémur, du tibia.
La tête un peu s'y mettra.
Et puis la lettre Z nous accompagnera, clic, cloc, clac.
Et d'autres compagnons encore, sans carte ni papiers.
Pas de cri, ni de hurlement pour traverser les collines.
Un bâton suffit.
Piétonne.
Tonne encore.

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