Petite vipère enroulée sur elle-même dans le jardin et les deux chats aux aguets.
Ich ni ne la sauve ni ne l'offre aux prédateurs.
D'ailleurs est-elle vive ou morte?
Difficile à dire tant elle mime l'immobile.
Ich est perplexe devant l'animal en boucle. Regarde ses deux chats.
Chacun son inquiétude, pense-t-il.
La mienne, c'est le vent, et son effet sur les tomates. Et sur la terre qu'il va dessécher.
Et puis les arbres : chacun l'accueille à sa manière. Comme on le fait avec ses amis.
Un accueil différent pour chacun, non?
Ich a son idée; pas forcément de celles qui se cachent derrière la tête.
Non, une idée somme toute assez claire des rapports entre le vent et les arbres.
Vertical, Ich l'est, comme les arbres.
Mais n'a que deux branches et le vent, s'il agite un peu ses cheveux coupés courts, ne le fait pas ployer et s'incliner en tous sens comme il le fait pour certains arbres du jardin, tels les cyprès ou encore les figuiers.
Ce que je cherche dehors n'a rien à voir avec ce que je trouve à l'intérieur, raisonne encore Ich.
Le verre nous sépare et permet de sentir le chaleur du soleil sans la morsure du vent.
Ich sait qu'il est fragile.
Peut lui aussi se casser en tombant, telle la vitre que le vent explose.
Aucune branche ne repoussera sur son corps blessé.
Ich le sait.
C'est comme avec la vipère.
Si elle mord, Ich peut mourir.
En contrepartie, il peut d'un coup sec tuer la vipère.
Avec un bâton ou le tisonnier.
Ich est content d'avoir tant à observer.
Il rit tout seul maintenant.
Personne pour le voir ni l'entendre penser !
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