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3 est-ce le bon nombre de lettres pour un nom, se
demande Ich ?
Trois, ça fait un peu trinité sans la mer, ni la mère.
Deux, ce serait idéal. Son amie jardinière se nomme
Jo. On pourrait objecter qu’elle porte en réalité un nom plus long.
On lui dit Jo et ça va très bien à sa longue
silhouette élégante.
Jo, deux lettres.
Le nombre de lettres importe, bien plus qu’on ne le
croit.
D’ailleurs, A.D. revient souvent sur l’importance des
nombres.
Il y a aussi les lettres.
D’où la tentation de rajouter un -n- à Ich.
Passer de 3 à 4 ouvrirait un peu la maison, y ferait
entrer un peu d’air.
Mais ce -n- consonne curieusement avec un mot français
dont Ich ne veut pas.
N, ou le serpent dans l’alphabet hébreu.
Ou N, signe du Nord.
Et puis il y a le genre des lettres. Dit-on un -n- ou
une ?
Les typographes en savent long sur la question.
Mais un jardinier ?
L’esse du boucher est féminine.
Y accroche-t-on les autres lettres, questionne Ich
sans obtenir de réponse.
Poules, coq et chats restent muets.
Et Ich n’est toujours pas Inch.
Les noms des consonnes qui
commencent par une voyelle (f [= effe], h [= ache…],
l, m, n, r, s) étaient traditionnellement
féminins ; à l'heure actuelle, cependant, le masculin prévaut (y compris
dans l'édition la plus récente du Dictionnaire de l'Académie). Dans le passé,
les deux genres ont été admis pour la lettre f. En ce qui concerne le
reste des consonnes ainsi que les voyelles, le masculin est généralement
incontesté.
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