samedi 11 avril 2020

K. ravigote, ragaillardit, ravive!


(25)

La lecture du mollah des fleurs ravigote, ragaillardit, ravive, Râ !
Ko ou ok, on y va, on y court, que la pente soit raide ou douce, on file doux sous la houlette du mollah vers les confins où se tient hirsute et hurlant Khlebnikov l’ami des oiseaux fous et de tout ce qui vrombit.
Pour clore le bec, mais à qui on ne sait plus vraiment tant les bavards bêleurs abondent par ces contrées resserrées, on se sent prêt à débiter entièrement la litanie des saints et des prophètes, tant l’énergie du verbe nous envahit la bouche et la poitrine !
Nous exultons malgré le sable, la poussière, la cendre, tout ce qui invisiblement obstrue nos poumons mais la liberté est la plus forte et nous pousse à toutes les folies, même celle de respirer plus profondément qu’il n’est nécessaire en de telles altitudes, et aussi à crier pour couvrir le bruit des plaintes !
Avoir quitté la plaine nous a donné une vue plus ouverte sur le monde d’En-bas que nous avons quitté définitivement.
Oui, c’est ce que nous croyons.
La langue dans sa générosité nous le permet encore.
Jusqu’à quand ?
Est-ce que ça a une importance ?




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