Le garçon que j’ai eu
élève il y a longtemps et qui n’aimait pas l’école mais la musique, je le vois
ce matin ramasser les artichauts avec patience et application. L’impatience qu’il
ressentait à l’école l’a quitté. Il avance entre les lignes calmement et son
attention me donne envie de sourire. Il a dans son dos une corbeille en
plastique léger dans laquelle il dépose les artichauts qu’il cueille.
Comme le petit pêcher
sauvage, le garçon poursuit avec attention son travail.
Le petit arbre, lui,
fabrique de petits fruits durs dont il ne sait s’ils seront bons, mais il y met
toute son ardeur de pêcher.
La pluie a lustré les
feuilles du tulipier et tout au jardin, l’herbe surtout, chante ses bienfaits.
Je me suis aventurée
jusqu’à traverser la route.
Tout sent bon.
Il pleuviote
doucement sur les oliviers et les pivoines du voisin.
Quelqu’un a abandonné
une pomme de terre cuite à l’entrée de l’oliveraie.
Un sourire de plus !
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