samedi 4 avril 2020

chronqiues du vivant (suite)

Hier la cloche du portillon a retenti.
Mains pleines de colle, vite aller voir.
Une dame âgée, marcheuse aux cheveux blancs, me dit de venir voir.
J'ouvre et regarde ce qu'elle me montre à terre, le long de la maison, sur la bande d'herbe :
une minuscule tortue avance lentement.
En 2007, coincée dans un corset après un accident de voiture, des amis italiens m'ont appelée tartaruga.
Bon oracle d'éternité, encours.
En cours?
Ainsi se mêlent le passé et le présent au futur.
J'ai cueilli la tortue toute petite et souhaité à la marcheuse bonne promenade.

Plus tard nous avons décidé de construire une couveuse expérimentale.
Faire éclore des poussins en 21 jours, bonne idée pour expérimenter l'attente. 
Pour les cinq ans du Petit, nous lui offrirons la tortue.
Son père, enfant, nous avait rapporté que quelqu'un lui avait dit que pour guérir son asthme il lui fallait une tortue. Pour lui d'abord.
Le 2 mai n'est pas si loin. C'est son anniversaire. Je me demande s'il faudra une autorisation de sortie pour déposer la torture dans sa boîte sur le trottoir devant la porte de leur maison.
Sinon on attendra le
28 mai, date de l'anniversaire du petit.

Encourrons-nous alors une amende si nous traversons le fleuve ?

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