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Le vent me souffle.
De rester où je suis.
De prendre pied.
Pas perdre le nord, rester au Sud.
Surtout ne pas s’agacer
de tous ces mouvements d’impatience.
Le vent me souffle.
De tenir tête.
D’entendre
les voix aimées, de voir les arbres secoués, de sentir le jasmin de Tunisie
dans le jardin.
Tout est ici, dit le
vent, je te l’apporte.
Nous restons, lui et
moi, dehors et dedans.
La voisine a éteint
sa lampe et le soleil l’a remplacée.
Nous avons devant
nous un pré où courir, s’allonger, danser.
Le vent me souffle :
patience.
La langue est
généreuse et ne compte pas ses mots. Fais comme elle.
À quoi bon t’exténuer
à compter sur tes doigts ce que tu n’entends pas ?
Le vent te donnera le
bon rythme !
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