mardi 2 avril 2019

Démentir/déparler





Mon histoire, comment la raconter pour qu’elle soit exacte ?
Il y a un poète ami, des gens, et moi. Des animaux nous entourent dans ce lieu urbain et animé. Une grande maison allemande en plein cœur de Montpellier.
Animaux des mots. Huppe d’abord, puis renard, puis fauve dans l’herbe bleue.
Tu avais un renard, tu l’as toujours ?
Je n’ai jamais eu que le mot. Et le poète le sait qui a écrit sur le mot et sa ruse.
Jamais eu de renard roux pour tourner autour de moi. Seulement occupé à dévorer mes poules, le goupil.
Comment répondre sans mentir ? Démentir, donc.
La langue a prévu le verbe.
Il faut l’utiliser avec sa part de déception.
Une semaine au moins pour écrire quelques lignes. Sans importance autre qu’arriver à ce verbe, démentir qui m’en rappelle un autre : déparler, que ma mère utilisait lorsque je la mettais en fureur avec mon entêtement.
Nous attendons la pluie. Et mon histoire a trouvé son verbe : démentir.

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