Forêts sans amours.
Brame étranglé de neige.
Le chien regarde le renard.
Le renard regarde le cheval.
On cherche leur regard.
Retour sans recours.
Les mots s'égarent
comme poucets.
Personne ne répond
à leur appel sauf
celui qui a disparu.
Brame étranglé de neige.
Le chien regarde le renard.
Le renard regarde le cerf.
Les mots s'égarent comme poucets.
Personne ne répond sauf
les disparus.
Morts absents.
Malades dont on
ne savait rien de leur maladie. Inconscients des absences et croyant encore à
un temps continu.
Sachant leur
maladie, espérant en ne sait quelle étoile.
Ne me suis-je
pas étonnée devant les impatiences de Tsvetaïeva écrivant à Rilke qui ne lui
répond plus.
Elle ignore
qu’il est malade, retiré à Muzot, tentant de se rassembler encore un peu.
Elle, poète,
comme Pasternak, comme Rilke.
Notre lucidité
devant la mort ?
Et Akhmatova,
terrible, voit si clair parfois que c’en est effrayant.
Au sujet de ses
amis, de Pasternak en particulier.
Mais s’aveugle
parfois aussi. Dans les Entretiens que Tchouvaskaïa rédige. et que je suis en
train de lire, je ne sais qui est la plus admirable de ces deux femmes. Toutes
deux poètes et traductrices.
La disparition,
le décès, le départ. Nous cherchons le mot le plus juste.
Sans le trouver
quand c’est là.
Absence-silence.
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