Survie. Écrire ? Boucher ses oreilles ? Écrire pour se sentir traversée. Ou traverser. Passer le fleuve pour entrer dans un autre territoire. Lire relire avant d’enterrer les aimés dans des cartons où laisser un peu d’air entrer encore. Et ouvrir devant sa tasse de café un livre donné par une amie :
76 façons d’entrer de Pascale Bouhénic.
« Si l’on pouvait ranger sa vie comme une bibliothèque
En classant les actions par numéro croissant
Ou par couleur – rouge, bleue, violette ou verte –
Pour mieux les reconnaître
Le cœur serait comme soulagé… »
Ossip n’est toujours pas entré dans le carton. Il reste là, sur un fauteuil, à attendre notre départ. Walser, lui, est enfermé avec Sebald et Gustave Roud.
Dickinson en attente elle aussi de rejoindre Niedecker. Voilà où nous en sommes, leur dis-je, et ils sourient, eux qui ont fait la traversée avant moi.
Entrer, oui.
Musique aussi, de temps en temps.
De loin en loin. Sibérie, steppe, neige et puis vent et soleil.
Ma mère avait 16 jupes et P.B. 76 manières d’entrer. 50 carrés plus un, surnuméraire. Nombres, ordre et désordres.
Et Agnès Rouzier. Non ? oui.
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