On a tous un
sac.
Certains le
portent sur leurs épaules, d’autres le tirent derrière eux, d’autres encore le
poussent devant. Tous en ont un. Parfois lourd à pleurer, parfois tel l’oiseau,
au-dessus de la tête, presque envolé. Parfois tordant l’épaule et brisant les
muscles du cou.
Pourquoi un
sac ? Pourquoi sont-ils tous différents ?
C’est ce qu’il
arrive de penser quand on traverse une foule, lors d’un festival.
Chaque sac est
rempli de mots en nombre fini.
Mon fils par
exemple a un sac nommé oiseau. Ainsi il se déplace avec légèreté. Tout le monde
n’a pas cette chance. Ce sac est invisible, me direz-vous et n’est pas réel.
Réel ou pas,
son poids se fait sentir.
J’ai lu ce
matin sur un panneau et dans un programme de ce même festival : écritures du réel.
Alors je
réalise une notule. Pour dire quoi ?
Juste ce mot
sac qui me renverse et devient cas.
Ou pillage, saccage, carnage.
K, la lettre,
ou un cas désespéré. L’écriture est un cas désespéré, K. en savait quelque
chose.
Le silence est la voix de l’absence. Réelle.
8 juillet
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