jeudi 20 décembre 2018

Petite Fani, les amis et les ronds-points (suite)

Je ne sais pas donner des nouvelles.
Je ne sais pas.
Pourtant livre lu Novembre, tant à dire, à relire.
Suivre le canal et remonter avec Jean Prod'hom jusqu'à la source.
Horloge qui ne se remontera plus jamais, voyage qui ne se refera plus.
Sauf dans un livre.
Rester sans voix au matin devant son café, le livre fini.
Rêver de boire une verveine avec l'ami et aller à grands pas.
Mais l'immobile a des ailes.
Jean me donne aussi Jean Paul Michel à lire.
J'y ajoute Julien Bosc l'en allé.
Sebald. Rousseau.
Les amis sur la route font des signes.
Auxquels parfois nous ne répondons pas.
Tout en leur écrivant de nombreuses lettres,
sur fond blanc d'insomnie.
Alors Petite Fani arrive sur la table.
Et parle.



Petite Fani ne se demande pas si.
Elle connaît Pooki, Oui-la et d'autres comme Louise
amis/amies jamais à demi.
Ne se demande pas la permission.
Et pourtant fronce ses sourcils bleus et ses yeux noirs ou le contraire, ça n'a pas.
L'importance pour les autres n'est pas pareil.
Des histoires de gens qui ont mal petite Fani ne dit pas.
Ou seulement comme ça, vite :
le pont a tout ruiné en tombant sur le vide,
a creusé ce qui avait dessous,
les gens disent vides d'eux-mêmes
et se taisent.
Vite.
Petite Fani ne sait pas si bien comprendre
a une direction autre que rond-point, tourner en tous sens,
faire le tour,
mais pas de soie là-dedans,
le monde sur un doigt a tourné
et ne retournera plus,
voilà tout.
L’homme dit c’est un livre que j’achète pour la première fois
je lis de la poésie et que de la,
premier cadeau pour ma petite-fille
autre que pierres du volcan.
Petite Fani ne sait pas répondre toujours.
Cherche des yeux papa/maman,
où sont-ils passés, tant pis,
non, vont revenir, non,
comme eux, moi?
Les cimetières, dit le Petit, son frère,
c'est pour les morts, mais les vivants
aussi.


Et voilà.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire