ligne bleue SD |
Nous vivons loin de plus en plus la moquerie nous éloigne
des mots ils quittent le sac à regret et nous pas tout à fait je+je nous nous éloignons
dérivons désespérons du bout de terre égarée que nous défrichons et hop repartis
mais plus loin redoutant le gouvernorat et sa loterie nationale redoutant les
séries de mauvaises surprises redoutant le bruit de ce qui se brise au sol en
faisant saleté demain nous tenterons à nouveau de parler la langue nous ne
savons plus que ça boire du glacé alors reposons sans l’ouvrir le livre sur le
lit blanc nous rêvons de blancheur d’indigo ce visage nous vient comme il vient
nu sans effet sans atours sans ce qui d’ordinaire abrite l’esprit le corps s’éloigne
je regarde des pieds abîmés usés il y a des gens qui savent définir le moindre
grain de peau et pour l’amie f.st.r. et sa main qui écrit je suis capable de faire à
présent un ñ rendant correctement grâce au nom de l’écrivain chilien dont j’ai
appris hier soir qu’il n’était pas du dernier moderne comment faire revient sous les doigts des pieds ce sont les miens
ainsi les nomme-t-on par convention la mort commence par là puis remonte jusqu’au
plus haut tant qu’elle a de la place pour avancer n’empêche la contemplation de
l’herbe ranime les forces la même petite question de l'enfant qui rejoint le
noyau de c.k. reste en suspens sur la couverture du livre à venir comment faire pour fêter comme il se
doit l’agneau je n’aime pas cette idée de renoncer à la viande pour gagner mon
paradis suis-je encore une fois un-e écrivain-e retardataire regard carnivore tourné vers
l’est par dessus l’épaule gauche à chercher derrière soi ce qui vient droit
devant le solstice déjà le 1° juin biche et léopard blanc bondissent foutant le bordel dans
ce carré
(1° juin)
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